Psychologie
Le syndrome de l’imposteur
17 avril 2023
Le syndrome de l’imposteur
Vous doutez de vous, vous avez l’impression de ne pas être à votre place, de vous demander comment vous avez fait pour en arriver là ?
Et si c’était le syndrome de l’imposteur ?
Le syndrome de l’imposteur est une tendance psychologique à la peur et à la remise en question. Il fait douter la personne atteinte de ses propres réussites et l’accable d’une peur persistante et internalisé d’être présentée comme un escroc, et ce, malgré ses capacités démontrées.
C’est un « mal » bien plus fréquent qu’on ne le croit et qui touche des personnes, qui en dépit de leur réussite, persistent à croire qu’elles ne le méritent pas. « Je n’ai pas les compétences pour ce poste », « ils vont se rendre compte que je suis nul/le », « mon patron m’a complimenté pour mon travail mais c’est simplement par politesse » …. Si ces phrases résonnent en vous, elles sont révélatrices du syndrome de l’imposteur.
Douter de soi est un phénomène normal mais cela peut devenir un réel problème lorsque le doute est permanent et qu’il devient une source d’anxiété (et donc un frein dans son évolution) :
- Refuser des possibilités qui s’offrent à eux parce qu’ils ne croient pas être qualifiés
- Banaliser leurs réussites
- Se surpréparer et dépasser les objectifs
- Faire de l’auto sabotage
- Avoir peur du regard des autres et se sentir inférieur aux autres
Mais cette situation n’est pas irrémédiable : savoir reconnaître le syndrome de l’imposteur, c’est déjà un premier pas vers un mieux-être. Une grande partie de la solution vient de son acceptation.
Le terme « syndrome de l’imposteur » est apparu dans les années 70 dans le cadre des travaux des psychologues américaines Pauline Rose Clance et Suzanne Himes. Elles le définissent comme “la sensation désagréable de douter en permanence de ses capacités, de ne pas se sentir légitime dans son statut actuel, et de ne pas réussir à s’approprier ses succès” qui sont alors attribués à la chance ou au hasard. La personne aura tendance à ne pas accepter sa réelle valeur. S’en suit alors un sentiment de peur, avec la crainte d’être “démasqué” par ses collègues et managers. On peut alors mettre en place des « systèmes de défense internes » comme refuser une promotion, ou accepter une charge de travail bien trop importante par soucis de bien faire.
Pour sortir de cette spirale infernale et vous aider à relativiser, voici quelques conseils :
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- S’en tenir aux faits : en effet, le « syndrome de l’imposteur » nous envoi une image faussée de la réalité, on porte sur soi un regard qui n’est pas objectif. Il faut alors écarter toute subjectivité et porter son regard sur les faits, simplement les faits ! ce sont eux qui témoignent ou non de la réussite.
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- Arrêter de se comparer aux autres : En effet, à cause du « syndrome de l’imposteur » ils vous semblent toujours meilleurs que vous. Mais la réalité est certainement toute autre : votre collègue a peut-être plus d’ancienneté que vous, vous exagérez peut-être ses succès ? Il connaît certainement des moments d’échec lui-aussi… Il est important de reprendre un regard objectif sur la situation.
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- Changer le regard que l’on porte sur soi : Redorer l’estime de Soi n’est pas chose aisée, mais il est tout à fait faisable d’être un peu moins dur avec soi-même, de porter un regard bienveillant sur soi. Par exemple, supprimez les phrases insidieuses telles que “Je n’y arriverai jamais”, par des propos plus positifs comme “C’est un projet ambitieux, mais je vais donner le meilleur de moi-même pour y arriver”. De même arrêtez de vous dire “Je suis mauvais” : listez plutôt vos points forts et vos points faibles, félicitez vous de vos réussites et considérez vos points faibles comme autant d’opportunités de progresser.
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- Arrêter de courir après la perfection : L’adage dit « nul n’est parfait » et c’est vrai. “Le syndrome de l’imposteur ” nous porte à croire que l’on échoue en permanence alors qu’il suffit juste d’accepter de ne pas excellent dans tous les domaines. Prenez du recul sur votre progression et aillez conscience du chemin parcouru : vous vous rendrez compte que vous avez passé de nombreuses épreuves. Acceptez d’être « parfaitement imparfait » !
Au final, vous vous rendrez compte que tout ce que vous avez obtenu c’est grâce à vous.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Partagez vos expériences, et participez à la discussion,
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